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DARREN gaelle

1ère partie de la conversation avec Darren Roshier, l’artiste associé du far

C’est comme une résidence ici, qui n’est pas une résidence au sens que je n’habite pas ici et que je n’ai pas d’accès à un plateau ou quoi que ce soit d’ ici.

C’est sur deux ans, sur 2015 et 2016 avec peut être un petit débore sur 2017 s’ il y en a besoin.

– C’est principalement des rencontres. Ce qui est à mon sens hyper bien, du coup toutes les autres semaines je viens, et on discute avec les gens du far. Eux parlent de leurs projets, où ils en sont, ce qu’ils font etc… je leur parle de mes projets aussi; que se soient des projets de spectacles ou de trucs politiques… et on parle de tout ça ensemble et c’est vraiment super.

– C’est une publication à la fin où on va essayer de retracer ces deux ans d’échanges.

– Des rencontres avec des personnes comme Eric qui m’a un peu suivi pour le spectacle que j’ai fait, et d’autres personnes.

– Un échange culturel entre Vevey et Nyon. Un des gros sujets de discussion avec l’équipe du far c’est la gestion culturelle de comment ça se passe à Vevey et comment ça se passe à Nyon. C’est la même typologie de petites villes, qui ont envies de faire des choses culturelles mais qui se font bouffées par des pôles tels que Lausanne ou Genève.

Au printemps on aimerait organiser un échange entre les deux (on ne sait pas encore comment) qui serait une sorte de soirée aller et retour. Je ne sais pas où est l’aller et où est le retour. On aimerait bien que ça soit un peu fun, qu’il y ait des concerts ou des trucs comme ça. Et qu’il y ait une partie qui soit un peu « discussion » pour qu’on voit comment est-ce que des petites villes comme ça peuvent exister culturellement.

Les histoires de communication du festival sont compliquées par rapport à ce qui existe dans les autres villes et qui encadrent le far. Le président de la fondation m’a dit que c’est dommage que les nyonnais, il y en a de plus en plus qui viennent, et ça c’est bien, mais ils sont encore un peu. Mais pour moi ça c’est du job de terrain, c’est aller dans les bistrots, discuter avec les gens…

Avec les RATS à Vevey on essaye d’avoir une politique d’accessibilité à tous et de ne pas être un espace d’art pour le milieu de l’art. On aimerait être une espace d’art pour le milieu de l’art et pour les veveysans. C’est compliqué parce que dans le milieu de l’art on nous reproche d’être populistes, d’être un bistrot pour les vernissages, et qu’il y a pleins de gens qui viennent juste pour boire des verres et tout ça. A Vevey les gens nous reprochent d’être des snobes. Ça m’est arrivé plusieurs fois de passer des soirées entières à expliquer aux gens, ensuite ils viennent et ils disent ah ouai c’est cool. C’est juste que les gens ont tellement une image (qui est juste pour la plupart) , ou un a priori sur les arts contemporains.

Le truc des mentalités c’est le truc le plus difficile à changer. Pour moi c’est le job le plus difficile. Il y a une distance qui est créée entre le festival et les habitants de Nyon. À Vevey ceux qui sont du collectif habitent tous là bas, et il y en a qui y ont fait l’école, et ont grandi la bas.

Du coup je me réjouis de cet échange Vevey-Nyon, qu’on discute de tout ça. J’espère que ça va suivre au niveau politique. Ce qui pourrait être présent comme frein c’est que les gens ne s’intéressent pas, qu’il n’y ait pas les conseillers communaux qui viennent. Mais pour le coup le ministère de la culture a l’aire d’être bien, par rapport à ce qu’il a dit à la soirée de l’ouverture. En plus ça sera en plein pendant les élections !

En étant artiste associé, c’est être présent sur deux programmations. Je m’intéresse à ce qu’ils programment. Là j’ai appris relativement tard que j’étais associé, c’était en Mars, et eux je pense que leur programmation était déjà faite. Je pense qui si tout à coup je vois une pièce et que j’en discute avec Véro, oui j’ai vu ce truc, c’est super ; ha oui pourquoi pas.

L’autre truc c’est aussi les voyages ou je vais voir des choses de danse, de spectacle ou d’autres choses… Par exemple là j’étais à Hanovre , en Allemagne, pour un festival qui s’appelle Theaterformen. J’y ai vu plein plein de spectacles, c’était vraiment très bien.

Logistiquement pour qu’ils tournent le festival, c’est une équipe technique qui sont là dix jours avant, ils sont hyper sympa, ils bossent à fond. Le far c’est quand même quatre personnes qui bossent à l’année. En plus de ça, pendant le festival, je crois qu’avec les bénévoles, il y a quarante ou cinquante personnes. C’est une énorme infrastructure. Pendant le festival, il y a quatre ou cinq techniciens, dix jours avant jusqu’à dix jours après. Pendant le festival il y a une personne qui est embauchée à cent pour cent pour la billeterie. Un personne qui est employée à cent pour cent  pour faire la logistique, l’accueil des artistes, etc… en plus de l’équipe sur place. C’est quand même une grosse organisation.

C’est marrant parce que moi je découvre un peu. Je connais plus  l’organisation du  milieu de l’exposition. C’est un rapport complètement différent. Il y a le stress jusqu’au vernissage. Il y a le vernissage. Après, on regarde qui va faire le gardiennage. Ici, c’est un truc sur le qui-vive tout le long. Il y a des nouveaux spectacles tous les soirs, ça nécessite une organisation différente.

Au festival image qu’on a à Vevey, c’est une organisation complètement différente. Une image, une fois lancée, il y a pleins de choses à faire. Ce n’est pas le même type de stress. Le stress au far est fini lorsque le festival est fini pour l’équipe qui y boss. Alors que dans le milieu de l’expositon, c’est plutôt après le vernissage, parce que c’est fait.

Par exemple pour organiser juste l’atelier d’écriture : les ordinateurs viennent d’où, discuter avec Eric Vautrin, qu’est-ce que ça va être le watch and talk ?… Rien que pour quelque chose qui est important pour le festival, qui en est une partie, c’est déjà une grosse organisation.

Ça c’est aussi parce que je m’intéresse aux structures, à comment fonctionnent les choses, qu’on parle beaucoup de ça avec le far. La première fois que je suis venu on m’a proposé de faire une performance cet été, on a parlé de mille trucs, on a parlé d’art pendant une heure et de gestion culturelle pendant une heure. Ce qui était intéressant, je suis sorti de là j’étais super content d’avoir eu une vraie discussion.